Déconfinement à Caen. Ils désinfectent les commerces avant leurs réouvertures

11-05-2020

Ouest-France

À quelques jours du déconfinement, l’entreprise Voiries services, basée à Soliers près de Caen, multiplie les interventions pour désinfecter les lieux publics et privés.

Sous sa combinaison jaune, ses lunettes et son masque à gaz, pas facile de reconnaître Francis Legras. Ce vendredi matin, le directeur de l’entreprise Voiries services s’apprête à désinfecter un salon de coiffure, à Saint-André-sur-Orne, trois jours avant sa réouverture. Après deux mois de confinement, le coiffeur Chez Max accueillera de nouveau ses clients, dès lundi.

En temps normal, Voiries services, créée en 1988, est davantage habituée à nettoyer les rues : « Nous travaillons avec 150 communes, dans le Calvados et la Manche », détaille Francis Legras, à la tête de l’entreprise depuis 2013. Mais à l’approche du déconfinement, les coups de fil se multiplient pour faire appel à une autre de leurs nombreuses compétences : la désinfection des lieux publics ou privés. « Une cinquantaine d’entreprises ont fait appel à nos services et on attend d’autres confirmations. »

La vingtaine de salariés de Voiries services a donc quelque peu changé ses habitudes et a troqué les balayeuses pour les « nébulisateurs ». « Ces pulvérisateurs vont diffuser de très fines gouttelettes d’un produit désinfectant et virucide. Elles se poseront partout dans le salon, détaille Matthieu Legras, fils et salarié du directeur. Ce produit reste actif pendant dix jours, c’est-à-dire, que si les clients touchent et infectent une surface, le produit le détruira. C’est le vrai plus par rapport à un nettoyage classique. » Libre ensuite au coiffeur de renouveler l’opération.

Mais ce service a un coût : entre 3 € et 5 € du mètre carré. « L’objectif est de désinfecter le salon bien sûr, mais également de rassurer le personnel et la clientèle », a constaté Francis Legras, en échangeant avec ses clients.

 

Armé de ses vaporisateurs ultra-puissants, Francis Legras, transformé en cosmonaute jaune, entre donc dans le salon. Fauteuils, miroirs, lavabo… Derrière la vitrine, on aperçoit la vapeur imprégner des lieux, du sol au plafond. À la fin de l’intervention, le salon doit rester vide six heures, le temps que le produit se disperse, « mais ensuite, les clients peuvent venir sans risque », promet Voiries services.

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